L’alimentation du futur : entre défis et innovations

Selon les prévisions de l’ONU, la situation démographique mondiale devrait atteindre plus de 10 milliards d’habitants vers 2080. Les ressources naturelles n’arrivent cependant pas à suivre cette tendance et continuent de s’épuiser considérablement. Dans un contexte pareil, les perspectives d’avenir en matière d’alimentation s’avèrent donc inquiétantes. Face à ce problème, les chercheurs et les entrepreneurs doivent ainsi trouver des solutions plus viables pour nourrir la population.

L’agriculture régénératrice : une alternative incontournable

D’après l’écologiste John D. Lui, près de 25% des sols de la planète souffrent déjà d’une désertification majeure engendrée par l’homme. Sans mesures drastiques, la totalité des terres fertiles deviendront toutes inexploitables d’ici 60 ans. L’agriculture et les cultures en tout genre risquent ainsi de disparaître.

Afin de remédier à cet énorme problème, il convient alors d’adopter l’agriculture régénératrice. Cela consiste à diversifier les plantations sur une même terre pour éviter qu’elle s’appauvrit. Cela permet aussi de donner un coup de pouce à la biodiversité et aux récoltes, tout en assurant une meilleure qualité nutritionnelle.

De plus, contrairement à la pratique traditionnelle, cette technique s’avère être plus respectueuse de l’environnement. L’homme et les animaux pourront également profiter de cette méthode d’agriculture en offrant des sols plus sains. Ces derniers seront d’ailleurs plus aptes à absorber et stocker le gaz carbonique de l’atmosphère.

Les protéines éco-friendly : une consommation responsable

Selon le Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat des Nations Unies (GIEC), les produits d’origine animale sont très polluants. En effet, ils sont responsables de 83% de l’exploitation des terres dans le monde et contribuent à la déforestation. Ce sont aussi de grandes sources d’émissions de gaz à effet de serre.

Plusieurs solutions peuvent toutefois remédier à ce problème. Le plus simple serait d’avoir de la viande provenant d’animaux nourris à l’herbe naturelle et obtenue humainement. La promotion de la viande de culture et des poissons végétaux se présente aussi comme une alternative intéressante à cette situation.

Afin d’adopter cette sorte de révolution, le GIEC préconise de suivre un régime flexitarien dans ce sens. Cela repose notamment à consommer plus de protéines végétales qu’animales. Les récentes recherches annoncent d’ailleurs que les 2/3 des protéines consommées seront assurées par des fruits, des légumes et des graines.

La consommation d’algues : un enjeu alimentaire majeur

Aujourd’hui, il devient de plus en plus important de trouver des sources de nutriments qualitatifs présentant moins d’impacts environnementaux. Les algues se présentent justement comme l’alternative la plus adéquate dans cette approche. Ces végétaux sont riches en vitamines, en protéines, en iode et en minéraux, sans être caloriques.

De plus, il faut noter que la culture d’algues contribue à lutter contre le réchauffement climatique. En effet, ce sont des aliments capables de capter le CO2 et ne nécessitent aucun produit chimique, ni d’engrais ni même d’eau pour être cultivés. Ils peuvent ainsi résoudre de nombreux problèmes fondamentaux en même temps.

Par ailleurs, les algues sont d’excellents mets dans les mains de bons cuisiniers. Avec de nombreuses variétés à disposition, il est tout à fait possible de substituer certains aliments avec ces végétaux. A noter qu’une tonne de protéines d’algues est 140 fois moins émettrice de CO2 par rapport à une tonne de protéines de viandes de bœuf.

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