De nos jours, beaucoup considèrent le pourpier comme une mauvaise herbe. Cependant, il s’agit bien d’un légume qui peut être préparé de diverses manières. Il est aussi connu pour ses multiples bienfaits sur la santé. Cela requiert toutefois une bonne utilisation, sachant que quelques contre-indications existent. Voici une présentation détaillée de cette soi-disant adventice !
Le pourpier : que faut-il retenir à ce sujet ?
De nombreuses personnes ignorent encore ce qu’est le pourpier. Voilà pourquoi il est important de présenter sommairement ce végétal. Faisant partie des plantes herbacées annuelles, cette plante se développe sous la forme de touffes. Elle se distingue par ses longues tiges rouges rampantes parsemées de petites feuilles vertes charnues de forme arrondie.
Le pourpier fleurit normalement entre juillet et octobre en se parant de fleurs de couleur jaune. La partie comestible du végétal se tourne essentiellement vers ses feuilles. Celles-ci ont un goût légèrement acidulé et épicé. Certaines personnes consomment néanmoins toutes les parties de la plante, mais cela requiert une recette spécifique.
Il faut cependant noter que la plante est à consommer ponctuellement, car en quantité importante, elle peut devenir toxique. En effet, elle présente des caractéristiques propres qui peuvent engendrer la coagulation du sang et irriter les reins. Cela s’explique par sa composition de l’acide oxalique en taux élevé.
Le pourpier pousse de manière spontanée. Voilà la raison pour laquelle de nombreuses personnes le considèrent comme une mauvaise herbe. Son terrain favori se trouve dans les jardins du sud de la France. Cependant, il est tout à fait possible de le cultiver si nécessaire. C’est l’une des plantes potagères les plus anciennes.
Ce végétal provient de l’Orient et est arrivé sur le Continent, grâce à l’importation des Romains. D’après les sources, celui-ci fut peu à peu oublié tout en survivant pourtant dans les courettes et les jardins. Le jardinier de Louis XIV avait tout de même décelé ses propriétés nutritionnelles.
C’est aussi un bio-indicateur important sur la qualité du sol. Ce dernier est largement présent sur les sols de compacité élevée et indique donc un manque d’aération. La zone de présence de ce végétal dispose généralement également d’une carence en calcium. A noter que la terre correspondante est sèche et fixe difficilement les éléments.
Il est possible de retrouver du pourpier sur les étals en hiver, mais il s’agit en fait d’une autre espèce. Cela fait normalement référence à la Claytone de Cuba qui est aussi appelée pourpier d’hiver.
Conseils pour semer et récolter la plante de pourpier
Si le pourpier pousse tout seule et se ressème de la même manière naturellement, il est envisageable de le planter. La première étape consiste à récolter les semences (graines) avant la période hivernale. C’est plus précisément au mois de septembre ou d’octobre que les capsules les renfermant sont prélevées.
En cas de retard, les graines se dispersent rapidement. À maturité, celles-ci sont de couleur noire brillante. Il est toujours recommandé de compléter leur séchage en les disposant sur du papier journal dans une pièce bien ventilée. Cela doit évidemment se faire dans un endroit sans humidité et à l’abri des rayons du soleil.
La conservation des graines, quant à elle, se fait dans des boîtes hermétiques ou à défaut, dans une enveloppe. Elles peuvent ainsi être semées l’année suivante en semis en pot ou à couvert à partir du mois de mars. En pleine terre, la période idéale commence au mois de mai. Cela requiert cependant un bon travail du sol en veillant à ce que les graines soient à peine recouvertes de terre, mais il est important de garder le sol humide.
Une fois que les tiges atteignent quelques centimètres de long, un éclaircissement est indispensable afin de respecter un espacement de 20 cm entre chaque pied. Pour que les plantes se développent parfaitement, il faut aussi une bonne exposition au soleil, car aimant la chaleur. Enfin, le sol doit toujours être léger et drainé efficacement.
La récolte, pour sa part, intervient généralement au bout de 2 à 3 mois après le semis. Il suffit de couper les plus belles pousses dans cette perspective. Attention toutefois à ne pas oublier d’arroser la plante après la récolte pour favoriser la repousse. La récolte doit être faite avant les premières gelées, sinon les feuilles seront impropres à la consommation.
Aussi, si le légume est récolté en pleine nature, il est recommandé de le laver plusieurs fois en se servant d’eau vinaigrée. Il ne faut pas oublier que le pourpier pousse normalement au ras du sol. Cela permet de ce fait de retirer la terre ou les éventuels cailloux, ainsi que les bactéries pouvant se présenter dessus.
Propriétés, utilisation et idées de recettes
Le pourpier est connu essentiellement pour sa forte teneur en antioxydants et en oméga 3. À titre indicatif, celui-ci entre dans la réalisation du fameux régime méditerranéen ou crétois. Il s’agit d’une alimentation spécifique destinée à prévenir les maladies cardiovasculaires.
De plus, ce végétal est un excellent aliment diurétique, ce qui en fait un allié intéressant pour détoxifier son organisme. Dans ce cas, les feuilles sont séchées pour réaliser une tisane. Les irritations digestives sont soignées en ingérant une demi-cuillère à soupe de cette tisane, trois fois par jour.
Pour traiter l’acné, les feuilles de pourpier sont associées, soit à la racine de pissenlit, soit aux fleurs de pensée sauvage. Cela correspond à une cure dépurative particulièrement efficace. Cela est possible grâce à la richesse en minéraux et en vitamine E de la plante, principalement de ses feuilles.
Celles-ci peuvent être directement appliquées sur la peau et laisser agir leur suc qui renferme des vertus hydratante, cicatrisante, antibactérienne, anti-inflammatoire et adoucissante. Les personnes sujettes à une inflammation des gencives ou des maux de gorge peuvent également mâcher quelques feuilles de pourpier pour apaiser les douleurs.
Le pourpier peut être consommé cru ou préparé en salade. Il est apprécié pour le croquant de ses feuilles. De nombreuses personnes cuisinent également ce légume avec différentes recettes toutes aussi goûteuses. La plante peut aussi être préparée à la vapeur, au four, mais aussi peut se présenter en plat sauté ou mijoté.
Une des recettes phares pour sublimer ce légume est le velouté de pourpier. Cette préparation se fait à base de feuilles de pourpier et de pommes de terre. Certains le dégustent même en beignets salés. Pour cela, les feuilles doivent être hachées avant d’être mélangées à des raisins secs et du gingembre haché également.
En outre, il faut rappeler que les feuilles fraîches doivent être consommées dans la journée ou au plus tard le lendemain de la récolte. Cette plante se conserve mal, même dans un réfrigérateur. Il est néanmoins envisageable de les congeler pour pouvoir les consommer en temps voulu.